À l’occasion de la 79e session de l’Assemblée des Nations unies sur le thème « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures », le président du Conseil de transition, Edgard Leblanc Fils, a prononcé son discours sans langue de bois et a plaidé pour la solidarité de la communauté internationale envers Haïti. Il a également exigé la restitution et la réparation par la France pour avoir imposé une dette en échange de la reconnaissance de l’indépendance haïtienne.
Dans son discours, le conseiller présidentiel a su exposer avec une grande clarté le problème du pays tout en interpellant la communauté internationale. Mettant en relief le rôle d’Haïti dans la promotion de la liberté et de la dignité humaine dans le monde, Edgard Leblanc a présenté Haïti comme l’un des pionniers du combat pour la liberté. « Première république noire du monde, Haïti porte dans ses entrailles la fierté d’une lutte héroïque pour la liberté et la dignité humaine », a-t-il affirmé.
Profitant de la tribune de l’ONU, Edgard Leblanc a mis en lumière la situation des compatriotes haïtiens contraints de s’éparpiller à travers le monde en quête d’une meilleure condition de vie. Ainsi, il a dénoncé les récents agissements orchestrés contre la communauté haïtienne à Springfield, dans l’Ohio. Aussi, il a rappelé la place des États-Unis dans la démocratie : « En aucun cas, les passions qui émergent naturellement lors d’une campagne électorale ne devraient servir de prétexte à la xénophobie ou au racisme dans un pays tel que les États-Unis, une nation forgée par des immigrants de toute origine et qui s’est érigée en modèle de démocratie à l’échelle mondiale », a-t-il soutenu.
De surcroît, Edgard Leblanc a pointé du doigt la France pour avoir porté préjudice à Haïti en lui imposant une dette pour la reconnaissance de son indépendance. « Cette rançon imposée sous menace a siphonné les ressources de la jeune nation, la plongeant dans un cycle infernal d’appauvrissement dont elle peine toujours à sortir », a-t-il affirmé. Ainsi, Edgard Leblanc au sein de l’assemblée de l’ONU a demandé à la France de reconnaitre et de restituer à Haïti cette dette. « Nous demandons la reconnaissance d’une dette morale et historique, ainsi que la mise en œuvre de réparations justes et appropriées qui permettront à notre peuple de se libérer des chaînes invisibles de ce passé injuste », a-t-il exigé.
Par ailleurs, Edgard Leblanc a plaidé pour l’union et l’engagement entre les nations afin de bâtir un avenir commun. Mais il a précisé qu’Haïti, porteur du symbole de liberté dans le monde, a droit au respect et à la justice : « Haïti, cette terre qui a offert au monde un symbole de liberté inébranlable et qui a aidé plusieurs nations à se libérer du colonialisme barbare, ne cherche pas la charité mais la justice, le respect de sa dignité et de son droit à une existence digne et prospère », a-t-il affirmé fermement.
En conclusion, ce discours porté par Edgard Leblanc à l’ONU est un appel à la communauté internationale pour le respect des droits humains et la dignité des humains, tout en exhortant les Haïtiens à agir pour surmonter la crise actuelle. Cependant, une question persiste : dans quelle mesure l'État haïtien sera-t-il résolu à concilier les discours et les actes pour sortir le pays de cette impasse ?
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