Le Conseil présidentiel de Transition (CPT) a procédé à l’installation du conseiller présidentiel Leslie Voltaire,ce lundi 7 octobre 2024, issu de la structure politique Fanmi Lavalas, en tant que nouveau président du CPT. La cérémonie s’est tenue à la Villa d’Accueil, en application de la résolution du 4 octobre 2024, modifiant celle du 7 mai 2024 sur la présidence tournante. Voltaire succède ainsi à Edgard Leblanc Fils, l’ancien président du Conseil.
La cérémonie de passation a vu la participation de figures importantes telles que le Premier ministre par intérim Carlos Hercule, des membres de son gouvernement, le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH) Rameau Normil, le commandant en chef de l’armée Derby Guerrier, ainsi que des représentants du corps diplomatique et consulaire. Toutefois, l'absence remarquée d’Edgard Leblanc Fils a soulevé de nombreuses interrogations.
En effet, une résolution a été adopté par huit conseillers présidentiels sur 9 après la publication du rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) attestant les allégations de corruption portées par l’ancien président de la Banque Nationale de Crédit ( BNC),Raoul Pierre-Louis contre les trois conseillers présidentiels, Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles. Cette résolution adoptée le vendredi 4 octobre a désigné Leslie Voltaire comme nouveau président tournant du CPT, par conséquent elle a remplacé celle du 7 mai 2024. Cependant en raison de la non signature d’Egard Leblanc Fils, la résolution n’a pas fait l’unanimité au sein du Conseil.
Dans une vidéo préenregistrée publiée sur son compte X (anciennement Twitter) le dimanche 6 octobre, Edgard Leblanc a exprimé son inquiétude quant à l’avenir du CPT. Il a déclaré que les conseillers impliqués dans l’affaire de la BNC devraient démissionner pour préserver l’intégrité du Conseil. Cette position expliquerait son refus de signer la nouvelle résolution et son absence à la cérémonie d’installation de Voltaire.
Cette division interne au sein du CPT fait craindre un dysfonctionnement du Conseil, voire son démantèlement, dans un contexte de crise politique et sécuritaire de plus en plus préoccupant pour le pays.
Jassaï MERZY
FADHRIS Copyright © 2024 All Right Reserved